MARFAING Andre

ANDRÉ MARFAING André Marfaing, Août 1972-30, 1972, acrylique sur toile, 130 x 162 cm Courtesy famille Marfaing, Galerie Berthet-Aittouarès SEE MORE BIOGRAPHIE André Marfaing naît à Toulouse le 11 décembre 1925. En 1949, il quitte Toulouse, sa ville natale, pour Paris. Amitié avec Alfred Manessier en 1951 et Pierre Soulages en 1952. Avec Soulages, Marfaing partage des origines du Sud-Ouest, une passion pour l’art roman et l’amour du noir. Il adopte définitivement le noir, mélange de toutes couleurs et le blanc qui en est l’absence. « Le noir, confie-t-il, est pour moi le moyen d’expression le plus naturel ». Ce sera la manière radicale avec laquelle André Marfaing choisit d’atteindre un absolu, un monde sans référence avec la nature extérieure : « réinventer la peinture, renverser ses propres frontières » dit-il. Sa première exposition personnelle a lieu en 1958 à la galerie Claude Bernard. L’année suivante, André Marfaing est convié à participer à la Documenta à Kassel et à la première biennale de Paris, au musée d’Art Moderne. Il est primé par un jeune jury avec Martin Barré, Hundertwasser, Yves Klein et Joan Mitchell. Marfaing apparait déjà comme l’un des plus sûrs espoirs. En 1962, il participe à la biennale de Venise. Même année, il rejoint la galerie Ariel, dirigée par Jean Pollak, en 1967, la galerie Birch au Danemark. Dans les années 60 Marfaing, dans la force de l’âge, s’exprime avec véhémence et tumulte. George Boudaille (les lettres Françaises) décrit le travail de Marfaing en ces termes : « c’est le drame, c’est l’orage. C’est la lutte de l’ombre et de la lumière … ». En effet André Marfaing parle de la peinture « comme unes des aventures qui permet à l’homme de sortir du chaos ». Ombre, surtout, comme un mystère dont il explore les contours. Lumière, comme révélatrice, immanente et surgissant de sa peinture. Les années 70, un nouveau seuil est franchi par l’artiste dans la voie du dépouillement. « Je voudrais dire une chose totalement avec le moins de mots possibles ». Cette tendance à l’épuration s’amplifie avec, dans les années 80, ses derniers tableaux que pourraient illustrer la phrase de Vladimir Nabokov : « … notre existence n’est que la brève lumière d’une fente entre deux éternités de ténèbres ».
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